Gran Torino
Director: Clint Eastwood
Clint Eastwood ... Walt Kowalski Christopher Carley ... Father Janovich Bee Vang ... Thao Vang Lor Ahney Her ... Sue Lor
Disgruntled Korean War vet Walt Kowalski sets out to reform his neighbor, a young Hmong teenager, who tried to steal Kowalski's prized possession: his 1972 Gran Torino (IMDB)
Sur http://geneve.cine.ch/film/Gran-Torino-59764 il y a pas mal de critiques, certaines dythirambiques, d'autres amères, parfois drôles, je cite:
Le pire de Clint ça commence dans une église. ça fini dans une église. Entre temps le héros qui semblait athé est parvenu à donner une leçon de théologie au prêtre lui-même en se sacrifiant les bras en croix, sauvant les innocents aux profit de ceux qui méprisent l'idéologie de la famille et le rêve américain de belle bagnole, belle maison... C'est pathétique.
De mon point de vue - et si possible sans erreurs d'aurtögrâfe -, c'est plus subtil que ça n'en a l'air.
Côté cinéphilie, c'est un plaisir, et la leçon morale mentionnée dans la citation supra est une vision très courte - en tout cas pas à la hauteur du capot de la Gran Torino.
On peut voir le message comme une leçon d'antiracisme, d'intégration, d'humilité devant la mort et de redécouverte de valeurs et du sens de la vie, non? Moi ça m'a bien plu.
Pour la culture générale, un petit extrait de wikipédia:
la Ford Gran Torino est l'incarnation parfaite de la démesure automobile en cours aux États-Unis au temps de la crise du pétrole. Conçue en 1972 dans le seul but de vendre un véhicule populaire embourgeoisé (équivalent à notre Ford Focus et à la Ford Capri à son époque), la Ford Gran Torino, qui peut sembler énorme aujourd'hui (plus de 5,25 m de long pour 2,02 m de large), était une voiture d'une grande banalité (et qui serait peut-être demeurée dans l'anonymat sans la série TV) à une époque, en 1974, où les modèles sportifs aux moteurs puissants avaient déjà disparu en raison des mesures antipollution drastiques prises aux USA à partir de 1971. Inadaptée aux contraintes énergétiques du moment et à la concurrence émergente des véhicules Japonais, la Ford Torino était une voiture encombrante (plus encore après 1973 avec l'adoption de pare-chocs plus gros), d'une qualité de construction médiocre et d'une technologie dépassée. Cependant, son design séduisant, avec des ailes arrières rebondies, son interminable capot avec sa grosse calandre verticale entourée de 4 phares menaçants, son pare-brise incliné, son style à la fois "cossu" et presque sportif qui la rendent désirable aujourd'hui chez les amateurs d'autos mythiques, lui ont permis de rencontrer le succès auprès des acheteurs de son temps. La Ford Gran Torino est finalement une bonne représentation de ce que l'on attend d'une "américaine". Une "caisse" avec une "gueule d'enfer", avec un gros V8 351 Windsor qui ronronne sous le capot et impossible à garer. Le rêve américain, en somme