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Arnaldur Indridason, Les Fantômes de Reykjavik

Danni a disparu, elle se droguait, ses grands-parents font appel à Konrad, un policier à la retraite. Une fillette retrouvée noyée dans le lac du centre de Reykjavik en 1947 hante les rêves d’une des amies de l’ex-policier.

Comment la police a-t-elle mené ces enquêtes? À des années de distance les mêmes erreurs semblent se répéter. Konrad, solide, têtu, coléreux et rompu par son enfance auprès de son père à toutes les ruses des voyous, n’hésite pas à bousculer les conformismes. Il sait aussi écouter les fantômes.

Dans une construction particulièrement brillante, Indridason crée un suspense et des attentes sur des plans différents et surprenants. Il captive le lecteur et le tient en haleine avec brio. Il est ici question d’espoirs déçus et d’enfants que personne ne protège.

Konrad mangea un morceau, se servit un verre de rouge et mit de vieilles chansons de variétés islandaises sur la platine. Il écoutait encore des vinyles, comme s'il n'avait jamais entendu parler de révolutions technologiques qui avaient transformé l'édition musicale. Il connaissait chaque rayure de ces disques, il aimait le petit chuintement doux qu'on entendait au début du premier morceau et qui était comme un prélude à la musique.

Enfin! Après une sacrée série de navets, du costaud. Konrad est très convaincant - quoi d'étonnant avec pareil prénom, mais dans les personnages secondaires plusieurs sont riches, notamment la flic désabusée, Marta, sans compter une dimension surnaturelle étonnante mais prenante.

J'ai avalé ça comme un verre d'aquavit: raide, amer, mais bon.

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  • Dernière modification : 2023/08/09 11:44
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