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Dominik Moll, La nuit du 12

À la PJ chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12.

Je sais pas qui a fait l'affiche, le résumé et le trailer mais faudrait l'envoyer au goulag, car ce film est un petit chef d'oeuvre. Il ne s'agit pas tant d'un polar que d'un film sur l'oppression des femmes par les hommes et son summum - le fait de brûler vive une jeune fille, sans que le coupable ne soit jamais jugé.

Sous une réalisation intelligente, tous les acteurs excellent mais j'ai particulièrement flashé sur le personnage central, Bastien Bouillon, au regardd inquiétant et au jeu minimal, qui n'est pas sans rappeler celui du défunt Trintignant. Brillant, ce jeune homme (il est en forme mais je pense un peu plus vieux qu'il ne semble, à mon avis, vu qu'il semble bien cacher son âge sur wikipédia).

Et puis, la caméra est excellent - la scène du dialogue dans une cafétéria entre le capitaine Yohan Vivès (Bastien Bouillon) et la talentueuse jeune amie de la défunte incarnée par Pauline Serieys rappelle fortement celle de Fargo - avec les larges baies horizontales où passent des véhicules anonymes, alors que les acteurs évoquent l'horreur d'un crime.

À voir au Scala

(ne vous fiez pas au trailer mais il donne quand même une idée…)


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  • Dernière modification : 2023/12/27 06:04
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