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Stephen King, Billy Summers

L'histoire d'un type bien…qui fait un sale boulot.

Billy Summers est un tueur à gages, le meilleur de sa profession, mais il n'accepte de liquider que les salauds. Aujourd'hui, Billy veut décrocher. Avant cela, seul dans sa chambre, il se prépare pour sa dernière mission.

À la fois thriller, récit de guerre, road trip et déclaration d'amour à l'Amérique des petites villes, Billy Summers est l'un des romans les plus surprenants dans l'oeuvre de Stephen King, qui y a mis tout son génie et son humanité.

Je n'avais jamais lu de bouquins de King, monstre sacré des blockbusters que j'abhorre et de quelques exceptions (c'est son bouquin qui est à l'origine de Shining de Kubrick, pas le meilleur du grand-maître mais quand même un film qui se laisse voir sans pop-corn).

Ben si Billy Summers est l'un de ses romans “les plus surprenants”, je suis pas sûr que j'ai envie d'être surpris par les autres.

Non, ce n'est pas un mauvais moment à passer, genre: arrachage de dent de sagesse, coloscopie ou la mort qui tue.

J'ai même eu du plaisir, après un début difficile (genre salle d'attente d'hôpital pour enfants) et une fin atroce & mièvre (genre film dans un avion d'une compagnie low-cost, enfin j'imagine sur la base de souvenirs surranés, car j'ai plus pris d'avion depuis belle lurette).

Vers le milieu, on y prend carrément plaisir, car la mise en abîme est plutôt réussie (sous le prétexte de se faire une légende, l'assassin se fait passer pour un auteur de roman, et écrit sa propre histoire, donc le passé de l'action du présent bouquin, waouh l'idée qu'elle est bonne, et il se prend au jeu). Comme quoi, quelques ateliers d'écriture suffiraient à transformer des serial killers en auteurs à succès (avis aux gestionnaires de pénitenciers).

Mais au fur et à mesure que l'action du roman dans le roman se rapproche du temps du roman1) que vous serrez convulsivement entre vos petites pattes, tout se refroidit et au final, c'est quand même un peu du réchauffé de réchauffé2).

Et en cuisine, ce n'est jamais terroche de refroidir rapidement puis réchauffer et encore réchauffer, à moins d'apprécier la gastronomie américaine et, au final, je ne vois vraiment aucune surprise dans cette histoire somme toute assez plate, avec une pseudo histoire d'amour platonique entre:

  • un gentil gangster un peu vieillissant mais encore djeune (on est censé s'attacher à lui, car il se contente de sniper des méchants sans trop se poser de problèmes de conscience, et puis il a encore de sacrés abdos et une libibo fonctionnelle, malgré quelques frustrations)
  • et une jeune fille à peu près aussi crédible que Minnie Mouse

Les autres personnages croisés ne sont pas maigres, ni étiques, mais carrément… faméliques.

Ah oui, vous dites… Le-vieux-pote-dans-la-montagne avec sa chemise à carreaux? Ben bof. Zéro.

Allez, on va essayer autre chose.



1)
ok c'est moche mais moi j'aime bien
2)
Ah, cette scène de conclusion avec des alternatives, elle est vraiment misérable et pitoyable
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  • Dernière modification : 2023/12/27 06:04
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