Javier Cercas, Indépendance
Résumé
Melchor quitte provisoirement sa Terra Alta d’adoption pour venir prêter main-forte aux services de police de Barcelone dans une affaire de tentative d’extorsion de fonds basée sur l’existence présumée d’une sextape. L’enquête doit être menée avec célérité et discrétion car la victime eest la maire de la ville.
L’inspecteur plonge alors dans l’univers de la haute bourgeoisie catalane et de ses rejetons élevés au-dessus des lois. Protégées par un clan qui leur assure une impunité de classe, ces âmes si bien nées connaissent peu de limites et la vie des sans-grades leur est parfaitement indifférente. Sous un vernis de raffinement, ces privilégiés n’ont rien à envier aux prostituées et aux junkies peuplant les bas-fonds qui ont vu naître l’enquêteur. Et quand le chantage est assorti d’une demande de démission de l’édile, il apparaît évident qu’il est le fruit d’une manœuvre politique visant à déstabiliser la mairie pour favoriser quelques intérêts. L’indéfectible intégrité de Melchor est mise à rude épreuve au contact des rouages du pouvoir, là où règnent le cynisme, l’ambition décomplexée et l’arrogance des nantis.
Indépendance est un roman furieux qui brosse un portrait sans fard des élites politiques et économiques barcelonaises et vient épingler un mouvement souverainiste qui, en guise d’indépendance, entendrait surtout préserver celle de sa caste.
Note Fred
Cercas est l'un des auteurs les plus étonnants du nouveau polar hispanophone, avec une très belle écriture et des thématiques très variées.
Certains de ses titres m'enchantent, d'autres moins.
Malheureusement Indépendance appartient clairement à la deuxième catégorie.
Malgré une 4e de couverture qui m'a enthousiasmé, j'ai du me forcer après les trente premières pages que je m'astreins toujours à lire avant de jeter un livre, et j'aurai peut-être mieux fait de ne pas céder au masochisme et de nourrir mon poêle, comme le héros de Manuel Vázquez Montalbán, le grand Pepe Carvalho.
C'est plutôt lent, ennuyeux, voire un peu précieux.
Au feu.