C'est dans Le Courrier¹⁾ de ce matin, le dernier visuel UDC raciste. Un méchant bronzé masqué menotte un gentil flic blanc, qui grâce à l'UDC inverse cette tendance décadente et cosmopolite pour revenir à de bonnes, vraies, valeurs blanches - et patriarcales.

Le visuel sert d’illustration à un article intitulé «Sécurité: la peur doit changer de camp!» rédigé par Charles Poncet, ancien conseiller national et membre de l’UDC Genève depuis 2021.

Selon Madame Céline Amaudruz, autre udcéiste (en fait, c'est la prez. de l'URD-GE) qui s'est fait remarquer par une traversée de la Rade à la nage:

“«l’accusation de racisme est depuis longtemps largement instrumentalisée en politique pour tenter de détourner le débat des vrais enjeux, soit la sécurité des gens dans ce cas précis»”.

Heureusement que MBG²⁾, “assure que «l’image est problématique, dans la mesure où elle véhicule des stéréotypes inacceptables, à savoir que le gentil blanc doit arrêter le méchant noir»”.

Beurk. La m…, ça pue vraiment.

NB: Toujours dans cet article, un intéressant élément statistique, je cite:

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Dans son texte, Charles Poncet vise aussi directement les «criminels étrangers» qui sont, indique-t-il, «surreprésentés dans les crimes, notamment ceux à caractère sexuel». D’après les statistiques policières, les personnes étrangères représentaient effectivement 65% des prévenu·es pour infractions au Code pénal en 2021. André Kuhn, professeur de criminologie et de droit pénal à l’université de Neuchâtel, nuance toutefois ces chiffres.

Pour lui, cela reviendrait à dire que les adultes de plus de 175 centimètres commettent davantage d’infractions pénales que ceux de moins de 175 centimètres. Derrière cette «évidence criminologique» repose le fait que «la population de plus de 175 centimètres est principalement formée d’hommes, qui sont davantage impliqués dans le phénomène criminel que les femmes». Personne ne prône pour autant «une action sur l’hormone de croissance ou le coupage de jambes comme politique de prévention de la criminalité».

Dans le cas de la surreprésentation des étrangers, André Kuhn spécifie qu’il est donc essentiel de considérer d’autres variables. «Si l’on compare le taux de criminalité des étrangers à celui des nationaux de même sexe, de la même classe d’âge, de la même catégorie socio-économique et du même niveau de formation, la différence entre les nationaux et les étrangers disparaît.» Mais là encore, quoique fallacieux, l’argument avancé par l’UDC ne tombe pas sous le coup d’une dénonciation pénale.

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Ah bon, le droit, c'est pas un peu politique quand même?