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La vie d'Adèle, chapitres I & II

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À 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s’affirmer en tant que femme et adulte. Face au regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve...

Un truc qui m'a plus: Abdellatif Kechiche sait que la différence sociale prime sur la préférence sexuelle. Ce n'est pas parce qu'on est lesbienne (ou qu'on en fait la découverte) qu'on parvient à passer les ponts des classes. Sa caméra est magnifique, notamment si on se prépare à l'otho-laryngologie (Adèle reste un enfant, un bébé: elle est morveuse).

D'après Wikipédia@,

le Syndicat des professionnels de l'industrie de l'audiovisuel et du cinéma (Spiac-CGT) publie un communiqué relatant les conditions de tournage « il a eu lieu dans un climat lourd, avec des comportements proches du harcèlement moral », poussant des techniciens et ouvriers à démissionner. ... En septembre 2013, les deux actrices confirment que le tournage fut très difficile et parfois violent, et ne souhaitent plus jamais tourner avec ce réalisateur. Elles se déclarent également choquées et gênées par les scènes de sexe très explicites (bien que simulées et utilisant des prothèses), au point qu'Adèle Exarchopoulos explique avoir fermé les yeux et s'être imaginée ailleurs lors de la diffusion du film à Cannes.

Bon, et bien cela se sent un peu et c'est dommage. La "bombe filmique" annoncée par Les Inrockuptibles me fait plutôt penser à un pétard mouillé.

À lire un peu les articles, je prends néanmoins parti pour Kechiche (pas sur le plan du harcèlement syndical, pour ça je serai plutôt partisan de la Sibérie), on sait que les réalisateurs peuvent se transformer en despotes, parfois de leur propre aveu (Kubrick). A priori, les deux comédiennes me semblent avoir fait une confusion.

Comme le dit le principal accusé intéressé, "Si elle (Léa Seydoux) a vraiment vécu ce qu’elle raconte, pourquoi être venue à Cannes pleurer, remercier, monter les marches, passer des journées à essayer robes et bijoux ? Quel métier fait-elle, actrice ou artiste de gala ?»" (Libé)

Ceci étant, sur les trois longues heures de ce film, si l'on excepte les 3/4 d'heures ennuyeux qui suivent la rupture, il y a là du très beau cinéma et un exceptionnel jeu d'acteurs (trice surtout), et l'on ne peut qu'espérer que le traumatisme d'Adèle Exarchopoulos lui passera et qu'on la reverra bientôt sur les écrans.

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  • Dernière modification : 2021/01/12 07:39
  • de radeff