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Daniel Quirós, Été rouge

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Côte du Pacifique, Costa Rica. Un Éden où les pinèdes sont massacrées afin de permettre la construction de villas luxueuses pour des investisseurs étrangers… et des caïds de la drogue. Un Éden où il fait terriblement chaud, où l’alcool ne peut faire oublier le sable, la poussière et le vent.

C’est là, dans un tranquille village de pêcheurs, qu’est découvert sur la plage le cadavre d’une femme, surnommée l’Argentine.

Don Chepe, ancien guérillero qui a lutté aux côtés des sandi­nistes, décide de retrouver l’assassin de son amie. Une enquête qui le conduit à découvrir les liens obscurs entre passé et présent, utopie et désenchantement… et à revisiter l’histoire de son pays.

Entre torpeur et violence, ce livre nous colle à la peau.

Le bouquin sur le site de l'éditeur

Au café, il n’y avait pas grand monde. Une des tables était occupée par deux jeunes gringos à l’allure de hippies.
Devant un ordinateur – ils se louaient au quart d’heure –, une jeune fille du coin pianotait furieusement, sans doute plongée dans quelque conversation cybernétique. Doña Rosa était assise derrière le comptoir, qui servait également de bar et de réception.
« Don Chepe, comment allez-vous ?
– Comme d’habitude, doña Rosa, mal, mais on fait avec.
– Vous buvez quelque chose ?
– Une Pilsen bien fraîche, s’il vous plaît. »
Doña Rosa ouvrit la glacière installée sous le comptoir, en sortit la bouteille de bière et fit sauter le bouchon avec le décapsuleur qui était suspendu au bout d’une cordelette accrochée à la glacière. J’avalai une longue gorgée et me séchai les lèvres avec la paume de la main. Nous échangeâmes quelques propos sur le café, la gestion des prêts de livres, les clients qui se faisaient de plus en plus rares. Aux dires de doña Rosa, la saison touristique ne s’annonçait pas aussi bonne que les années précédentes.
« La chaleur, sans doute, commenta doña Rosa.
– C’est probablement ça », répondis-je tout en sortant mon paquet de cigarettes de ma poche de jean.

J'ai adoré ce bouquin qui m'a amené tard dans la nuit. Ambiance géniale, personnage aussi convaincant qu'attachant. Du grand art. Mon premier polar costaricain.

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  • Dernière modification : 2023/12/18 08:23
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